lundi 4 mai 2015

Surveillance généralisée



Lettre ouverte au Député M. Jean-René Marsac

Redon, le 03 mai 2015

Monsieur,

Le 11 janvier dernier, nous étions des millions de personnes dans la rue pour soutenir la liberté d'expression contre les fanatiques.
Aujourd'hui, le gouvernement, sous prétexte de lutter conte le terrorisme, cherche à légaliser des mesures de surveillance jusqu'ici interdites. La séparation des pouvoirs s'estompe, l'exécutif prend le pas sur le législatif et nos députés ne font pas leur travail (voir le nombre d'absence de députés).

Qu'un gouvernement (de gauche) fasse voter une loi aussi liberticide, nous emplit de stupeur et d'effroi. Au nom des valeurs dont nous espérons qu'elles sont toujours les vôtres, ne vous rendez-pas complices de cette loi.
Car c'est la démocratie et notre avenir à tous que vous mettez en grand danger.
Vous avez une lourde responsabilité, celle de prendre le risque de voter une loi intrinsèquement mauvaise, qui risque de l'être encore plus entre de mauvaises mains.
C'est pourquoi, nous vous demandons, Monsieur le Député, de ne pas voter cette loi.

Nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Député, nos salutations républicaines.

Mireille Spiteri
Présidente LDH Pays de Redon


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Mediapart 
Lettre à ceux qui s'en foutent par Laurent Chemla


Cette fois-ci, c'est à vous, citoyens, que je m'adresse.
Vous qui avez entendu parler d'une certaine "loi sur le renseignement", mais qui vous en foutez.
J'aurais pû, comme beaucoup, revenir sur les débats qui ont conduit nos représentants à voter cette loi délirante, me moquer du faible nombre de députés présents à l'enterrement de l'état de droit, féliciter les 5 qui ont fait leur boulot honnêtement et porter l'opprobre sur un ministre de l'intérieur qui n'a cessé de montrer qu'il n'avait que morgue et mépris pour la très longue liste d'organismes et de personnes - tous bien plus qualifiés que lui - qui critiquaient son texte dans les medias.

À quoi bon ?

Nos représentants nous représentent. Et, dans le cadre de cette loi, ils n'ont rien fait d'autre.

Combien étiez vous qui, quand mes camarades de la Quadrature du Net essayaient de convaincre de l'importance de ce texte pour vos libertés, ont répondu "Bof, je m'en fous, je n'ai rien à cacher" ?



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