lundi 25 novembre 2013

Campagne contre le fichage ADN




Un nouveau procès en appel pour refus de prélèvement ADN s’ouvrira le 3 décembre à Rennes.
R, militant contre l'aéroport de NDDL et son monde, avait été arrêté lors d'une action collective. Il risque aujourd'hui un an de prison et 15 000 euros d’amende pour avoir refusé de donner son ADN lors de sa GAV. C'est une personne de plus dans la longue liste des opposant-es au fichage, inquiétés pour avoir refusé la prise ADN.
A ce jour on estime que plus de 2 millions de Français-es ont fait l’objet d’un prélèvement ADN durant leur garde à vue ou leur détention même pour des faits bénins. Le Fichier des empreintes génétiques (FNAEG) permet actuellement de collecter des informations personnelles sur 30 000 nouvelles personnes par mois.
Les procès intentés à des militant-e-s aujourd'hui ne sont que la face visible de l’iceberg de la répression, puisque le fichage ADN est devenu quasi-systématique lors des gardes à vue. De plus, il arrive que les personnes se fasse prendre leur ADN à leur insu ou sous la menace, sans que les policiers les informent des possibilités de refus.
Si le prélèvement suppose en principe l’accord du mis en cause, de fait, refuser représente aussi un délit permanent et la personne qui refuse peut se voir harcelée indéfiniment par la justice. C'est la situation de R
aujourd'hui. Le prélèvement concerne aujourd’hui toute personne simplement soupçonnée d’à peu près n’importe quel délit. En clair, l’existence du FNAEG revient à une volonté de fichage généralisé et systématique de toute la population, il entre dans la logique de contrôle social et d’inflation sécuritaire qui envahit de plus en plus nos sociétés. l’ADN est de fait un outil effroyablement puissant pour surveiller les individus, avec la conservation des données pendant 40 ans.
Comme la vidéosurveillance, la biométrie, les fichiers divers, le fichage ADN s’inscrit dans une logique globale de contrôle des populations considérées "dangereuses" par le pouvoir (jeunes des banlieues pauvres, étudiant-e-s et lycéen-ne-s "agité-e-s", chômeu-rs-ses, sans-papiers, militantes, squatter-euses, grévistes, etc.). Cette logique de contrôle et de fichage de la population contient intrinsèquement les germes d’une société totalitaire et compromet un peu plus notre aptitude à nous organiser pour un changement social.


C'est parce que nous sommes tous et toutes en butte à la répression que des collectifs* de Nantes appellent à se solidariser avec les réfractaires au fichage par une semaine d'information et d'actions contre le fichage ADN du 25 novembre au 1er décembre.


REFUSONS LE FICHAGE ADN
ABOLITION DU FNAEG
RELAXE POUR TOUS ET TOUTES

Premiers signataires :*Comité Anti-Répression Issu de la Lutte Anti-Aéroport, NATCHAV (contre tous les enfermements)


_________________________


Mes gènes m'appartiennent
- procès en appel à Rennes -



Je suis convoqué mardi 03 décembre 2013 à 14h à la cours d'appel de Rennes pour refus de prélèvement ADN.
J'ai participé en 2009 à une action collective contre des forages géotechniques du projet d'aéroport de Notre Dame des Landes.
Arrêté et jugé une première fois pour refus de prélèvement ADN (2 mois de prisons avec sursis requalifié en appel à 500 euros d'amende avec sursis), la justice est revenue à la charge en 2012 pour me le redemander ; car refuser le don d'ADN s'avère être une peine perpétuelle.
Pour mon nouveau refus, j'ai en première instance pris un mois de prison avec sursis... et j'ai fait appel de cette décision.

Mais je suis également convoqué pour une autre affaire en lien avec l'opposition au projet d'aéroport. En effet en novembre 2011 j'ai reconduit sans violence avec d'autres personnes un policier en civil hors de la manifestation tracto-vélo à Notre Dame des Landes.
J'ai été jugé à Saint Nazaire pour outrage et violence sur personne dépositaire de l'autorité publique et... refus de prélèvement ADN. Le rendu du tribunal fut de 12 mois de prison avec sursis pour violence en récidive (la première fois étant dû à une tarte à la crème sur un politicien local) et deux mois de prison avec sursis pour le refus de prélèvement ADN.
Ayant aussi fait appel de cette décision la cour d'appel de Rennes juge donc le même jour les deux affaires...
La justice ne s'acharnerait-elle pas sur un militant anti-aéroport ?

Comme beaucoup d'autres personnes jamais je ne donnerai mon ADN car mes gènes m'appartiennent.
Ils ne sont la propriété ni de la science, ni de la police, ni de la justice.
En créant le FNAEG (fichier national automatisé d'empreintes génétiques) l'état fabrique un outil puissant de contrôle social où déjà 2 millions d'individuEs sont prisonnierEs pour 40 ans.
Tout ça pour une utilisation empirique, hasardeuse, en tout cas répressive ce qui est insoutenable, invraisemblable, insupportable aux yeux du plus grand nombre.

Ils veulent capturer nos gènes pour mieux contrôler nos vies. Pour mieux nous soumettre à leur meilleur des mondes.

Non au fichage ADN et au monde qui va avec ! 
Non à l'aéroport !

Je vous invite à relayer l'information et à vous organiser le 03 décembre (et/ou
d'autres jours) contre cette violation de l'individuEs qu'est le fichage ADN.

Rodolph B.


mercredi 13 novembre 2013

Contre la spéculation sur la haine

Communiqué LDH
Paris, le 13 novembre 2013



Contre la spéculation sur la haine



La LDH a pris connaissance, avec stupeur, de la dernière une de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, qui vient ainsi se rajouter à la triste litanie raciste de ces dernières semaines.

Alors qu'elle réutilise les expressions contre lesquelles des milliers de personnes et d'élu(e)s de tous bords se sont levés, à l'appel de la LDH, à Angers, ce lundi 11 novembre, c'est une nouvelle insulte, ouvertement et pleinement raciste, qui s'ajoute à une liste, déjà trop longue, de propos insupportables.

Une nouvelle fois, la LDH réaffirme son rejet de ceux qui spéculent sur la haine et des démagogues qui font preuve de compréhension. Il ne peut pas y avoir d'autre comportement que le combat contre ceux qui choisissent de d←finir des boucs émissaires pour alimenter des propos et des actes racistes.

Il s'agit de la République et de ses valeurs qui sont à chaque fois mises à mal et il appartient à chacun, citoyen(ne)s, médias et élu(e)s, de contribuer à mettre hors-jeu ces agressions répétées. Le poison du racisme qui mène à la désagrégation de notre société est à combattre sans relâche.

La LDH affirme son plein et entier soutien à madame la garde des Sceaux, Christiane Taubira.

dimanche 26 mai 2013

Appel aux supermarchés

Ouest-France Redon
vendredi 24 mai 2013

La section redonnaise de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), présidée par Mireille Spiteri, interpelle les grandes surfaces locales sur l'étiquetage des produits en provenance des colonies israéliennes situées en Cisjordanie. Tous les supermarchés du secteur - Redon, Guipry, Rieux et Saint-Nicolas-de-Redon - à l'exception de l'enseigne Carrefour qui appose une étiquette précisant l'origine exacte des produits, ont reçu un courrier. « Toutes les autres enseignes continuent d'étiqueter ces produits « Made in Israël », déplore Mireille Spiteri. Or, il y a des obligations légales en vertu du code de la consommation qui impliquent de différencier les produits originaires des colonies avec ceux d'Israël afin que chacun fasse ses choix d'achat de manière éclairée. »
Cette démarche intègre une action nationale menée par la Ligue des droits de l'Homme, la Fédération internationale des droits de l'Homme et le CCFD-Terre Solidaire. Pour le moment, la section redonnaise n'a pas reçu de réponse à son courrier assure Mireille Spiteri.

samedi 6 avril 2013

8 avril: Journée mondiale des Roms


Les Roms 



Il est en Europe, une population mal aimée. Elle compte plus de 15 millions de personnes. Elle s’est installée en Europe voici sept siècles. Elle est originaire du nord de l’Inde. Elle interpelle, par son mode de vie, tous les peuples de la Terre.Les Roms nous posent des questions politiques et philosophiques. Ils ont subi, comme les Juifs, un génocide de la part des nazis. Ils ont connu, en Roumanie, comme les Noirs des siècles d’esclavage. Ils s’affirment comme « une nation sans territoire ». Ils contestent à tout homme de droit de la propriété individuelle du sol. Ils ne sont pas nomades mais mobiles, car souvent déplacés ou pourchassés. Par leur nombre, les  Roms constituent, pourtant, la première minorité culturelle d’Europe. 
On les trouve aussi dans les Amériques et d’autres continents. Ils ont une représentation auprès des Nations Unies. Ils ont une délégation auprès du Conseil de l’Europe (47 Etats). Une eurodéputée romni, hongroise, siège au Parlement de l’Union européenne.Les Roms sont rejetés, bannis, exclus parce qu’ils ne s’intègrent pas. Ils ont une identité culturelle forte qu’ils ne veulent pas abandonner. Leur grande peur est de devenir des Gadjé. Ils font douter les Gadjé de leurs certitudes. Ils vivent parmi les Gadjé, mais pas comme eux. Leur vie proche de la nature, incontrôlable, est jugée suspecte. 
On les a tenus pour des « voleurs de poules » ou pire « d’enfants ». Leur pauvreté ou leur richesse étonnent. Les Roms n’ont pas le drapeau d’un Etat, mais un emblème, celui d’une nation. Ils ont un hymne « Gelem, Gelem » qui est un cri contre le malheur.

Les premières questions que nous posent les Roms sont d’ordre anthropologique. Comment est-il possible de vivre sans adopter les mœurs de la majorité ? Comment survit-on, au travers des siècles, en étant toujours et partout repoussés ? Les Roms sont citoyens du monde sans le savoir. Ils sont des Terriens avant d’être des Européens. Ils ont comme Etat, chacun de ceux où ils résident. En réalité, les Roms posent des questions universelles. Leur résilience, face à tous les régimes politiques, depuis des siècles, reste un mystère. Mais mieux encore, ils posent les questions de ce temps. Celle des rapports de l’homme à la Terre, à la nature, au travail… Celles de la pérennité des cultures et de la biodiversité humaine. 

Extraits de Roms de France, Roms en France: Le peuple du voyage, Jean-Pierre Dacheux, 2010.
(10 €, boutique LDH) 


Journée internationale des Roms lundi: l’heure n’est pas à la fête


http://www.rromaniday.info/ (site sur lequel on peut entendre l'hymne Gelem Gelem)

lundi 1 avril 2013

L'extrême droite se donne un label bio


L'extrême droite se donne un label bio

(Ceci n'est pas un poisson d'avril!)

Pour faire passer son rejet du métissage et de l'immigration musulmane, une frange de l'extrême droite défend les Amap, le bio et les coopératives agricoles. Un retour très tendance au bon vieux temps qui recycle les vieilles rengaines réactionnaires.


L'extrême droite veut que tout le monde sème. C'est son côté fleur bleue. Sous couvert d'agriculture biologique et de protection de la nature, des militants identitaires en France, franchement néonazis en Allemagne, s’immergent dans la société pour mieux diffuser leurs idées.

Commençons notre balade champêtre dans le sud de l'Allemagne. Bienvenue chez Hans-Gunter Laimer, pantalon vert et chemise à carreaux, implanté en Basse-Bavière. «Quand Laimer organise une journée portes ouvertes dans sa ferme, il y a un groupe de joueurs de flûte, une conteuse et un marché aux puces pour enfants. Un véritable petit paradis bio», raconte la Suddeutsche Zeitung.

C'est chou. Sauf que l'agriculteur a présenté sa candidature aux élections locales sous la bannière du NPD, le parti néonazi présent dans certains Parlements régionaux. «Qu'est ce que mes cornichons ont de différents par rapport à ceux d'un Vert?», demande benoîtement l'exploitant. Lire la suite 

jeudi 28 mars 2013

Marche en Corps à Redon


Les marcheurs contre l'excision en étape à Redon 


17 marcheurs et marcheuses, un noyau dur d'habitants de Quimperlé, faisaient étape vendredi soir, à Redon. Ils ont été accueillis par la Ligue des droits de l'homme et par la chorale Florilège, qui a donné un récital de soutien, à l'hôtel de ville. Les marcheurs de l'association Marche en corps dénoncent l'excision, « une pratique ancestrale liée à la tradition, une coutume, qui n'a rien à voir avec les religions ».
L'association organisatrice est une émanation du comité de jumelage de Quimperlé,cité liée à Nara, ville du Mali, à la frontière mauritanienne. « Une ville où 90 % des petites maliennes sont excisées, entraînant la mort de bébés ou de fillettes, des suites de cette « blessure du féminin », qui provoque aussi, parfois, lors du premier accouchement, le décès du bébé ou de la maman », précisait la présidente des marcheurs, Véronique Sacré.
Cette marche est pleine de symboles. Partie le 9 mars, au lendemain de la Journée de la femme, elle relie Quimperlé à Angers, ville jumelée avec Bamako, en 29 étapes. 29 étapes car c'est le nombre de pays où est pratiquée l'excision.
Chaque année, trois millions de fillettes sont victimes de cette mutilation et rejoignent les 140 millions de femmes excisées dans le monde.


mercredi 20 mars 2013

Marche en Corps

  Redon, étape de la marche contre l'excision

Vendredi 22 mars



De Quimperlé à Angers, les marcheurs s'arrêtent pour la nuit dans une seule ville en Ille-et-Vilaine : Redon.
Trois questions à...
Mireille Spiteri,
présidente de la section redonnaise de la Ligue des droits de l'Homme.
Pourquoi les marcheurs contre l'excision ont-ils choisi Redon comme ville étape en Ille-et-Vilaine, le 22 mars ?
La marche organisée par l'association Marche en corps se fait en partenariat avec la Ligue des droits de l'Homme. Elle passe au sud de la Bretagne et c'est plus facile pour la Ligue de s'appuyer sur son réseau de bénévoles pour apporter son soutien. Il existe quinze sections de la Ligue en Bretagne, nous sommes la plus récente. Nous avons été officiellement reconnus en décembre. Nous sommes une dizaine de membres.
Qu'est-ce qui est prévu pour les marcheurs ?
Ils arrivent vers 15 h 30 devant la mairie où un pot de l'amitié sera servi. Ensuite, nous nous rendrons tous en chantant au château du Mail pour un repas. Après un peu de repos, les marcheurs sont invités au concert donné par la chorale Florilège à la chapelle Saint-Sauveur à 20 h 30. Le public peut assister à ce concert dont les bénéfices reviendront à l'association de marcheurs.
Les marcheurs seront hébergés par les choristes. Le lendemain, ils se retrouveront devant l'hôtel de ville à 10 h pour reprendre leur route direction Fégréac.
Et il est possible d'accompagner les marcheurs ?
Bien sûr. Pour financer sa future grande marche au Mali, l'association propose de s'inscrire pour un jour (5 €), une semaine (20 €) ou plus (sur son site internet : marcheencorps.wordpress.com). Les inscriptions peuvent se faire aussi une demi-heure avant le départ de chaque étape. Chaque journée de marche fait environ 15 km.

Christelle GARREAU.

Vendredi 22 mars, à 15 h 30, arrivée des marcheurs. Détail du parcours sur marcheencorps.wordpress.com et renseignements sur la section redonnaise sur le blog : ldh-paysderedon.blogspot.com

jeudi 28 février 2013

Journée de la femme


La Ligue des Droits de l’Homme du Pays de Redon a élu


MALALA YOUSUFZAI
FEMME DE L’ANNEE 2013

Jeune écolière pakistanaise de 15 ans qui milite pour le droit à l’éducation des filles 
au péril de sa vie.

Le 9 octobre 2012, elle est victime d’une tentative d’assassinat en plein jour, devant son école, par des Combattants du Mouvement des Talibans (TTP) allié à Al-Qaïda. Très gravement blessée au cou et à la tête, elle est évacué par hélicoptère puis transféré à l’étranger pour d’autres opérations.

A l’âge de 11 ans, MALALA s’était déjà fait connaître du grand public en dénonçant sur un blog de la BBC, les violences des Talibans qui incendiaient les écoles pour filles et assassinaient les opposants dans la vallée du SWAT alors en guerre. Elle est alors reconnue comme héroïne et son école pour fille porte son nom.

En 2011 elle reçoit le premier prix national pour la paix du gouvernement pakistanais.
Elle a été nominée au prix international des enfants pour la paix Fondation KidsRights.
En décembre 2012, bien qu’à l’hôpital, elle reçoit le prix Simone de Beauvoir pour la liberté des femmes 2013.

Le 3 janvier 2013, elle a quitté l’hôpital de Birmingham afin de poursuivre sa rééducation à domicile avant un éventuel retour pour une reconstruction du crâne.

Le courage et la position de principe de cette enfant, puis de cette très jeune fille, force l’admiration et le respect de tous.





Pour la journée de la femme, vous pouvez aller vous promener sur le Portail des femmes de wikipédia


Une femme est une personne adulte de sexe féminin de l'espèce humaine (Homo sapiens), 
appelée fille avant la puberté.


Vidéo performance de l'artiste féministe des années 1970, Martha Rosler: Semiotics of the kitchen (1975)

lundi 18 février 2013

Vidéo-surveillance




Le journaliste a totalement fait l’impasse sur les arguments et explications avancés pour étayer cette position.


L’illusion que le progrès scientifique et technique permettrait une protection contre tous les risques du début à la fin de la vie conduit à accepter des restrictions des libertés et des atteintes à la vie privée. Obsession contemporaine, l’idéologie du risque zéro est inefficace, elle détruit le lien social en organisant la peur de tous contre tous.

La banalisation de la surveillance passe également par l’installation de caméras dans les rues, pour le plus grand profit des sociétés de sécurité qui les fabriquent les installent et les entretiennent. L’État est fortement impliqué dans le développement des systèmes de vidéo-surveillance en participant à hauteur de 50% au financement des frais d’installation, mais les aides au financement piègent les communes qui « oublient » les frais de fonctionnement annuels. 
Projet de caméras au Parc Angers de Redon : Dans le programme d’action de prévention de la délinquance, l’action de la police municipale dans son descriptif cite : « à Redon 3000 scolaires se rassemblent sur le Parc Angers le matin et le soir. Il se produit souvent du chahut et cela provoque un sentiment d’insécurité. » On croit rêver !!!

" La volonté de surveillance des citoyens par l’État au nom de l'ordre public n'est pas nouvelle mais aujourd'hui elle est exacerbée par l'obsession sécuritaire : inflation des fichiers de police (36 en 2006 plus de 80 en 2012), avec plus de 42 lois sécuritaires en 10 ans " (Hommes et libertés, Journal mensuel de la LDH)

Pudiquement baptisée vidéo-protection, la population perçoit mal l'enjeu majeur pour les libertés publiques. Nous pensons que pour des questions aussi importantes sur les libertés et la vie privée, les citoyens doivent être consultés et pleinement informés.
La justice a été expulsée de son rôle constitutionnel de gardien des libertés qui lui permettait de contrôler l'immense pouvoir de la police. Pour SORTIR DE LA SOCIÉTÉ DU SOUPÇON, il faudrait installer une autorité indépendante sur le fichage, créer un Conseil National des Libertés, qui contrôlerait la multiplication des fichiers, limiterait la durée d'inscription (actuellement de 25 à 40 ans) et permettrait à chacun l'accès à toutes ses données personnelles avec recours à un juge indépendant.
Nous voulons résister à la société du soupçon et aux discours de haine. La LDH entend contribuer activement au développement d'une prise de conscience et d'intervention citoyenne afin de refuser que des avancées scientifiques et techniques soient détournées par les tenants du contrôle social ou de l'idéologie sécuritaire.



LA SOCIÉTÉ DU SOUPÇON C'EST AUSSI L'EUROPE



Projet INDECT , ACTA : Le rideau de fer sécuritaire européen Indect mobilise des dizaines de chercheurs scientifiques subventionnés par l'Union Européenne à hauteur de 10,9 M£ afin de créer des systèmes informatiques   « intelligents » pour repérer les « comportements suspects » dans les images enregistrées par les caméras de vidéo-surveillance ainsi que dans les données et fichiers que nous échangeons sur internet.

Comportements jugés suspects: Un “cri puissant” combiné avec “des poings brandis” et une “personne chutant” constitue un scénario permettant de prédire une agression. Des “gesticulations excessives” et des “regards alentour permanents” peuvent indiquer un comportement nerveux, qui, conjugué avec “porter des lunettes de soleil ou une capuche par un temps inapproprié” peut signifier un vol ou un scénario terroriste, etc. 


Pour ceux qui veulent en savoir davantage: 




QUAND LE RÉEL RATTRAPE ET DÉPASSE LA FICTION : LA BIOMÉTRIE



« C'est de la technique que viennent les impératifs moraux d'aujourd'hui et ceux-ci ridiculisent les postulats moraux de nos aïeux, éthique individuelle mais aussi 
l'éthique sociale » *

Contrairement à l'identification de papier, la biométrie est la vision corporelle de l'identification, ou plutôt de parcelles corporelles (goutte de salive, cheveu, squames de peau, etc...), mais aussi d'images incorporelles comme la capture de l'iris. L'identifiant n'est plus un homme mais une machine. Plus de face-à-face homme/homme, plus d'échange de papiers et de paroles, seulement la confrontation homme/machine. Derrière la réalité de l'identification biométrique une économie florissante et un énorme potentiel de croissance.

« Politiquement nous allons vers la convergence des systèmes. Elle ne va pas dans le sens d'une liberté de l'homme, mais dans celui d'un totalitarisme des instruments » * 



* Günther Anders, L'obsolescence de l'homme Tome II : sur la destruction de la vie à l'époque de la troisième révolution industrielle (1980), Paris, Fario, 2011. 

lundi 4 février 2013

Ce qui se joue à Notre-Dame-des-Landes


Ce qui se joue à Notre-Dame-des-Landes va bien au-delà d’une simple opposition à la construction d’un aéroport !



C’est une autre vision de société qui est expérimenté au quotidien, au travers d’une conscience citoyenne et d’une démocratie participative effective. 
Ils défendent « bec et ongles » le Bien Commun comme l’air, l’eau, la biodiversité ,la santé etc… qu’ils considèrent comme ne pouvant pas être marchandisé. Plutôt informel, ils expérimentent d’autres formes d’être ensemble. Avec une conception égalitaire dans leur mode de fonctionnement. Ils refusent les délégués, il n’y a ni chef ni porte-parole et chacun est responsable de ses avis, de sa parole. Par prudence et afin de ne pas cultiver les égos, ils préfèrent l’anonymat. Ils constituent des collectifs, des regroupements et mutualisent leurs moyens. Les décisions se prennent en collectif qui est le lieu de partage, de démocratie, de solidarité et de joie de vivre. Ils aspirent à l’autonomie ne voulant plus être de simple consommateur, ils refusent le prêt à penser et réaffirment la réappropriation de leur vie. Ils se revendiquent comme acteur de leur vie. 
Ils sont très vigilants à n’être pas récupéré par des parties politiques, des syndicats, des associations. S’ils ont des rapports difficiles avec les journalistes en général, c’est parce qu’ils savent de source sure que les journaux sont aux mains de grands groupes et de multinationales
Nous sommes bien loin de l’image de terroristes que l’on voudra bien leur coller et si on les dit marginaux, il faut savoir qu’aujourd’hui 400 000 jeunes actifs de moins de 25 ans sont au chômage sans indemnisation et minima social. C’est la classe d’âge la plus touchée par la pauvreté.

Nous tenons à dénoncer 30 années de lois et de mesures sécuritaires qui ont créées une fracture générationnelle et sociétale qui fait percevoir les jeunes comme dangereux, nuisibles et délinquants possibles.

Il serait temps de se poser les vraies questions afin que la rupture ne soit définitivement consommée.

Mireille Spiteri
Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme du pays de Redon





lundi 21 janvier 2013

Article ouest-france du 16 juillet 2012


Obligatoire, le carnet de circulation a 100 ans




Mireille Spiteri, de la Ligue des Droits de l'homme de Rennes, se bat pour faire supprimer le carnet de circulation.


C'est un document administratif qui provoque bien des débats. En France, seuls les individus de plus de 16 ans dits nomades ou vivant dans un habitat mobile se doivent de le posséder : gens du voyage, forains, gitans, tziganes, roms ou sans domicile fixe. Certains, s'ils ne peuvent pas justifier d'un revenu, doivent pointer dans un commissariat tous les trois mois.
Selon la préfecture de Paris, le carnet de circulation est le moyen de justifier de son identité, d'être rattaché à une commune et d'exercer le droit de vote (si la personne est reconnue comme citoyen français). Mais il ne remplace pas la carte d'identité.
Pour Mireille Spiteri, Redonnaise, membre de la Ligue des Droits de l'homme de Rennes, « ce document est un moyen de contrôle de populations discriminées depuis toujours. Pour être rattachés à une commune, les gens du voyage ou les sans domicile fixe français doivent y demeurer trois ans, contre six mois pour n'importe quel autre citoyen. »
Mis en place en 1912, le carnet de circulation fut d'abord appelé carnet anthropométrique et était obligatoire même pour les enfants. Durant l'Occupation, il est un moyen de contrôle serré des populations nomades. Il change de nom en 1969.
Vers une suppression du carnet ?
« En 2010, j'ai fait circuler une pétition en Ille-et-Vilaine, raconte Mireille Spiteri. J'ai recueilli 1 000 signatures contre la stigmatisation des gens du voyage. Mon rôle, c'est de tirer la sonnette d'alarme quand l'égalité des droits est menacée. »
Le 19 juin 2012, une proposition de loi visant l'abrogation du carnet de circulation est présentée au Sénat. Menée par Esther Benbassa, sénatrice Europe Ecologie/Les Verts, elle sera examinée prochainement à l'Assemblée.
Brice MICLET.

Création de la Ligue des Droits de l'Homme du Pays de Redon




Le 18 septembre 2012, sur ldh france

Une nouvelle section de la Ligue des droits de l’Homme est en cours de création à Redon (35). Mireille Spiteri, redonnaise, et adhérente à la section de la Ligue des droits de l’Homme de Rennes, est à l’origine de cette création. Redon devient ainsi la troisième section d’Ille et Vilaine, après Saint-Malo et Rennes.
La section, qui compte pour le moment une demi-douzaine d’adhérents, a participé au forum des associations de Redon, le 9 septembre dernier, et ce soir, mardi 18 septembre, Henri Doranlo, éminent « Tintinophile »,tiendra une conférence sur Georges Rémi, alias Hergé, le créateur de Tintin. Il abordera l’idéologie trouble du dessinateur, qui a commencé sa carrière en livrant sa production au journal « Le Soir », qui devint un organe de le propagande allemande. La conférence a lieu à la médiathèque de Redon, où Henri Doranlo a installé l’exposition qu’il a consacrée à Tintin et Hergé.
Dans une interview au journal Ouest-France, Mireille Spiteri donne les priorités de la nouvelle section : « Nous allons nous intéresser à des sujets nationaux, comme le sort réservé aux gens du voyage ou aux Roms, par exemple, mais aussi à des questions locales, comme la vidéosurveillance ». Mireille Spiteri travaille en effet sur le problème du livret de circulation imposé aux voyageurs, qu’une proposition de loi déposée en juin 2012 vise à supprimer.

Bonne et longue vie à cette nouvelle section !