lundi 21 janvier 2013

Article ouest-france du 16 juillet 2012


Obligatoire, le carnet de circulation a 100 ans




Mireille Spiteri, de la Ligue des Droits de l'homme de Rennes, se bat pour faire supprimer le carnet de circulation.


C'est un document administratif qui provoque bien des débats. En France, seuls les individus de plus de 16 ans dits nomades ou vivant dans un habitat mobile se doivent de le posséder : gens du voyage, forains, gitans, tziganes, roms ou sans domicile fixe. Certains, s'ils ne peuvent pas justifier d'un revenu, doivent pointer dans un commissariat tous les trois mois.
Selon la préfecture de Paris, le carnet de circulation est le moyen de justifier de son identité, d'être rattaché à une commune et d'exercer le droit de vote (si la personne est reconnue comme citoyen français). Mais il ne remplace pas la carte d'identité.
Pour Mireille Spiteri, Redonnaise, membre de la Ligue des Droits de l'homme de Rennes, « ce document est un moyen de contrôle de populations discriminées depuis toujours. Pour être rattachés à une commune, les gens du voyage ou les sans domicile fixe français doivent y demeurer trois ans, contre six mois pour n'importe quel autre citoyen. »
Mis en place en 1912, le carnet de circulation fut d'abord appelé carnet anthropométrique et était obligatoire même pour les enfants. Durant l'Occupation, il est un moyen de contrôle serré des populations nomades. Il change de nom en 1969.
Vers une suppression du carnet ?
« En 2010, j'ai fait circuler une pétition en Ille-et-Vilaine, raconte Mireille Spiteri. J'ai recueilli 1 000 signatures contre la stigmatisation des gens du voyage. Mon rôle, c'est de tirer la sonnette d'alarme quand l'égalité des droits est menacée. »
Le 19 juin 2012, une proposition de loi visant l'abrogation du carnet de circulation est présentée au Sénat. Menée par Esther Benbassa, sénatrice Europe Ecologie/Les Verts, elle sera examinée prochainement à l'Assemblée.
Brice MICLET.

Création de la Ligue des Droits de l'Homme du Pays de Redon




Le 18 septembre 2012, sur ldh france

Une nouvelle section de la Ligue des droits de l’Homme est en cours de création à Redon (35). Mireille Spiteri, redonnaise, et adhérente à la section de la Ligue des droits de l’Homme de Rennes, est à l’origine de cette création. Redon devient ainsi la troisième section d’Ille et Vilaine, après Saint-Malo et Rennes.
La section, qui compte pour le moment une demi-douzaine d’adhérents, a participé au forum des associations de Redon, le 9 septembre dernier, et ce soir, mardi 18 septembre, Henri Doranlo, éminent « Tintinophile »,tiendra une conférence sur Georges Rémi, alias Hergé, le créateur de Tintin. Il abordera l’idéologie trouble du dessinateur, qui a commencé sa carrière en livrant sa production au journal « Le Soir », qui devint un organe de le propagande allemande. La conférence a lieu à la médiathèque de Redon, où Henri Doranlo a installé l’exposition qu’il a consacrée à Tintin et Hergé.
Dans une interview au journal Ouest-France, Mireille Spiteri donne les priorités de la nouvelle section : « Nous allons nous intéresser à des sujets nationaux, comme le sort réservé aux gens du voyage ou aux Roms, par exemple, mais aussi à des questions locales, comme la vidéosurveillance ». Mireille Spiteri travaille en effet sur le problème du livret de circulation imposé aux voyageurs, qu’une proposition de loi déposée en juin 2012 vise à supprimer.

Bonne et longue vie à cette nouvelle section !