Quartiers Libres est un collectif de militant-e-s de quartiers, de journalistes, d'universitaires qui tou-te-s vivent, travaillent, ou militent en banlieue.
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Voici un article qui met à mal les préjugés et le discours anti "migrants", véritable campagne d'intoxication généralisée en Europe.
Migrants, la différence entre discours et réalité
La question de l’immigration en France ainsi que celle des migrations internationales prennent une importance grandissante dans les débats en Europe.
Tout le monde a son avis sur le sujet. Des analyses émanant de micro trottoir aux émissions TV animées par des « experts », en passant par les états-majors politiques : un flot ininterrompu de considérations se déverse sur cette question. Sur les réseaux sociaux c’est une version exponentielle et brouillonne de ce débat, indicateur du buzz et de la confusion que provoque l’arrivée des migrants.
Ces questions sont hautement polémiques et politiques, les termes dans lesquelles elles sont abordées par les acteurs politiques quels qu’ils soient sont plus des marqueurs de leurs lignes idéologiques que de la réalité migratoire.
On assiste à un affrontement de représentations sur les migrations en général, et sur l’immigration en France, qui n’a pas très souvent de rapport avec la réalité.
Une des premières victimes de cet affrontement est la réalité statistique que représentent « sans-papiers », « migrants » et « étrangers », et cela sans jamais en définir les termes. Les discussions se résument à des positions de principe dans lesquelles les populations dont on évoque le sort sont une abstraction.
Ces termes ne sont pourtant pas mystiques et ne devraient pas changer au gré des interlocuteurs. Ils sont d’ordre juridique ou administratif. Ils désignent des populations différentes.
En France, on confond étranger et immigré pourtant une partie des étrangers ne sont pas des immigrés et à l’inverse une partie des immigrés sont des Français.
La majorité des personnes qui fuient en raison de conflits, persécutions sont des déplacés internes et non des réfugiés.