Les marcheurs contre l'excision en étape à Redon
17 marcheurs et marcheuses, un noyau dur d'habitants de Quimperlé, faisaient étape vendredi soir, à Redon. Ils ont été accueillis par la Ligue des droits de l'homme et par la chorale Florilège, qui a donné un récital de soutien, à l'hôtel de ville. Les marcheurs de l'association Marche en corps dénoncent l'excision, « une pratique ancestrale liée à la tradition, une coutume, qui n'a rien à voir avec les religions ».
L'association organisatrice est une émanation du comité de jumelage de Quimperlé,cité liée à Nara, ville du Mali, à la frontière mauritanienne. « Une ville où 90 % des petites maliennes sont excisées, entraînant la mort de bébés ou de fillettes, des suites de cette « blessure du féminin », qui provoque aussi, parfois, lors du premier accouchement, le décès du bébé ou de la maman », précisait la présidente des marcheurs, Véronique Sacré.
Cette marche est pleine de symboles. Partie le 9 mars, au lendemain de la Journée de la femme, elle relie Quimperlé à Angers, ville jumelée avec Bamako, en 29 étapes. 29 étapes car c'est le nombre de pays où est pratiquée l'excision.
Chaque année, trois millions de fillettes sont victimes de cette mutilation et rejoignent les 140 millions de femmes excisées dans le monde.