lundi 25 novembre 2013

Campagne contre le fichage ADN




Un nouveau procès en appel pour refus de prélèvement ADN s’ouvrira le 3 décembre à Rennes.
R, militant contre l'aéroport de NDDL et son monde, avait été arrêté lors d'une action collective. Il risque aujourd'hui un an de prison et 15 000 euros d’amende pour avoir refusé de donner son ADN lors de sa GAV. C'est une personne de plus dans la longue liste des opposant-es au fichage, inquiétés pour avoir refusé la prise ADN.
A ce jour on estime que plus de 2 millions de Français-es ont fait l’objet d’un prélèvement ADN durant leur garde à vue ou leur détention même pour des faits bénins. Le Fichier des empreintes génétiques (FNAEG) permet actuellement de collecter des informations personnelles sur 30 000 nouvelles personnes par mois.
Les procès intentés à des militant-e-s aujourd'hui ne sont que la face visible de l’iceberg de la répression, puisque le fichage ADN est devenu quasi-systématique lors des gardes à vue. De plus, il arrive que les personnes se fasse prendre leur ADN à leur insu ou sous la menace, sans que les policiers les informent des possibilités de refus.
Si le prélèvement suppose en principe l’accord du mis en cause, de fait, refuser représente aussi un délit permanent et la personne qui refuse peut se voir harcelée indéfiniment par la justice. C'est la situation de R
aujourd'hui. Le prélèvement concerne aujourd’hui toute personne simplement soupçonnée d’à peu près n’importe quel délit. En clair, l’existence du FNAEG revient à une volonté de fichage généralisé et systématique de toute la population, il entre dans la logique de contrôle social et d’inflation sécuritaire qui envahit de plus en plus nos sociétés. l’ADN est de fait un outil effroyablement puissant pour surveiller les individus, avec la conservation des données pendant 40 ans.
Comme la vidéosurveillance, la biométrie, les fichiers divers, le fichage ADN s’inscrit dans une logique globale de contrôle des populations considérées "dangereuses" par le pouvoir (jeunes des banlieues pauvres, étudiant-e-s et lycéen-ne-s "agité-e-s", chômeu-rs-ses, sans-papiers, militantes, squatter-euses, grévistes, etc.). Cette logique de contrôle et de fichage de la population contient intrinsèquement les germes d’une société totalitaire et compromet un peu plus notre aptitude à nous organiser pour un changement social.


C'est parce que nous sommes tous et toutes en butte à la répression que des collectifs* de Nantes appellent à se solidariser avec les réfractaires au fichage par une semaine d'information et d'actions contre le fichage ADN du 25 novembre au 1er décembre.


REFUSONS LE FICHAGE ADN
ABOLITION DU FNAEG
RELAXE POUR TOUS ET TOUTES

Premiers signataires :*Comité Anti-Répression Issu de la Lutte Anti-Aéroport, NATCHAV (contre tous les enfermements)


_________________________


Mes gènes m'appartiennent
- procès en appel à Rennes -



Je suis convoqué mardi 03 décembre 2013 à 14h à la cours d'appel de Rennes pour refus de prélèvement ADN.
J'ai participé en 2009 à une action collective contre des forages géotechniques du projet d'aéroport de Notre Dame des Landes.
Arrêté et jugé une première fois pour refus de prélèvement ADN (2 mois de prisons avec sursis requalifié en appel à 500 euros d'amende avec sursis), la justice est revenue à la charge en 2012 pour me le redemander ; car refuser le don d'ADN s'avère être une peine perpétuelle.
Pour mon nouveau refus, j'ai en première instance pris un mois de prison avec sursis... et j'ai fait appel de cette décision.

Mais je suis également convoqué pour une autre affaire en lien avec l'opposition au projet d'aéroport. En effet en novembre 2011 j'ai reconduit sans violence avec d'autres personnes un policier en civil hors de la manifestation tracto-vélo à Notre Dame des Landes.
J'ai été jugé à Saint Nazaire pour outrage et violence sur personne dépositaire de l'autorité publique et... refus de prélèvement ADN. Le rendu du tribunal fut de 12 mois de prison avec sursis pour violence en récidive (la première fois étant dû à une tarte à la crème sur un politicien local) et deux mois de prison avec sursis pour le refus de prélèvement ADN.
Ayant aussi fait appel de cette décision la cour d'appel de Rennes juge donc le même jour les deux affaires...
La justice ne s'acharnerait-elle pas sur un militant anti-aéroport ?

Comme beaucoup d'autres personnes jamais je ne donnerai mon ADN car mes gènes m'appartiennent.
Ils ne sont la propriété ni de la science, ni de la police, ni de la justice.
En créant le FNAEG (fichier national automatisé d'empreintes génétiques) l'état fabrique un outil puissant de contrôle social où déjà 2 millions d'individuEs sont prisonnierEs pour 40 ans.
Tout ça pour une utilisation empirique, hasardeuse, en tout cas répressive ce qui est insoutenable, invraisemblable, insupportable aux yeux du plus grand nombre.

Ils veulent capturer nos gènes pour mieux contrôler nos vies. Pour mieux nous soumettre à leur meilleur des mondes.

Non au fichage ADN et au monde qui va avec ! 
Non à l'aéroport !

Je vous invite à relayer l'information et à vous organiser le 03 décembre (et/ou
d'autres jours) contre cette violation de l'individuEs qu'est le fichage ADN.

Rodolph B.


mercredi 13 novembre 2013

Contre la spéculation sur la haine

Communiqué LDH
Paris, le 13 novembre 2013



Contre la spéculation sur la haine



La LDH a pris connaissance, avec stupeur, de la dernière une de l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, qui vient ainsi se rajouter à la triste litanie raciste de ces dernières semaines.

Alors qu'elle réutilise les expressions contre lesquelles des milliers de personnes et d'élu(e)s de tous bords se sont levés, à l'appel de la LDH, à Angers, ce lundi 11 novembre, c'est une nouvelle insulte, ouvertement et pleinement raciste, qui s'ajoute à une liste, déjà trop longue, de propos insupportables.

Une nouvelle fois, la LDH réaffirme son rejet de ceux qui spéculent sur la haine et des démagogues qui font preuve de compréhension. Il ne peut pas y avoir d'autre comportement que le combat contre ceux qui choisissent de d←finir des boucs émissaires pour alimenter des propos et des actes racistes.

Il s'agit de la République et de ses valeurs qui sont à chaque fois mises à mal et il appartient à chacun, citoyen(ne)s, médias et élu(e)s, de contribuer à mettre hors-jeu ces agressions répétées. Le poison du racisme qui mène à la désagrégation de notre société est à combattre sans relâche.

La LDH affirme son plein et entier soutien à madame la garde des Sceaux, Christiane Taubira.

dimanche 26 mai 2013

Appel aux supermarchés

Ouest-France Redon
vendredi 24 mai 2013

La section redonnaise de la Ligue des droits de l'Homme (LDH), présidée par Mireille Spiteri, interpelle les grandes surfaces locales sur l'étiquetage des produits en provenance des colonies israéliennes situées en Cisjordanie. Tous les supermarchés du secteur - Redon, Guipry, Rieux et Saint-Nicolas-de-Redon - à l'exception de l'enseigne Carrefour qui appose une étiquette précisant l'origine exacte des produits, ont reçu un courrier. « Toutes les autres enseignes continuent d'étiqueter ces produits « Made in Israël », déplore Mireille Spiteri. Or, il y a des obligations légales en vertu du code de la consommation qui impliquent de différencier les produits originaires des colonies avec ceux d'Israël afin que chacun fasse ses choix d'achat de manière éclairée. »
Cette démarche intègre une action nationale menée par la Ligue des droits de l'Homme, la Fédération internationale des droits de l'Homme et le CCFD-Terre Solidaire. Pour le moment, la section redonnaise n'a pas reçu de réponse à son courrier assure Mireille Spiteri.

samedi 6 avril 2013

8 avril: Journée mondiale des Roms


Les Roms 



Il est en Europe, une population mal aimée. Elle compte plus de 15 millions de personnes. Elle s’est installée en Europe voici sept siècles. Elle est originaire du nord de l’Inde. Elle interpelle, par son mode de vie, tous les peuples de la Terre.Les Roms nous posent des questions politiques et philosophiques. Ils ont subi, comme les Juifs, un génocide de la part des nazis. Ils ont connu, en Roumanie, comme les Noirs des siècles d’esclavage. Ils s’affirment comme « une nation sans territoire ». Ils contestent à tout homme de droit de la propriété individuelle du sol. Ils ne sont pas nomades mais mobiles, car souvent déplacés ou pourchassés. Par leur nombre, les  Roms constituent, pourtant, la première minorité culturelle d’Europe. 
On les trouve aussi dans les Amériques et d’autres continents. Ils ont une représentation auprès des Nations Unies. Ils ont une délégation auprès du Conseil de l’Europe (47 Etats). Une eurodéputée romni, hongroise, siège au Parlement de l’Union européenne.Les Roms sont rejetés, bannis, exclus parce qu’ils ne s’intègrent pas. Ils ont une identité culturelle forte qu’ils ne veulent pas abandonner. Leur grande peur est de devenir des Gadjé. Ils font douter les Gadjé de leurs certitudes. Ils vivent parmi les Gadjé, mais pas comme eux. Leur vie proche de la nature, incontrôlable, est jugée suspecte. 
On les a tenus pour des « voleurs de poules » ou pire « d’enfants ». Leur pauvreté ou leur richesse étonnent. Les Roms n’ont pas le drapeau d’un Etat, mais un emblème, celui d’une nation. Ils ont un hymne « Gelem, Gelem » qui est un cri contre le malheur.

Les premières questions que nous posent les Roms sont d’ordre anthropologique. Comment est-il possible de vivre sans adopter les mœurs de la majorité ? Comment survit-on, au travers des siècles, en étant toujours et partout repoussés ? Les Roms sont citoyens du monde sans le savoir. Ils sont des Terriens avant d’être des Européens. Ils ont comme Etat, chacun de ceux où ils résident. En réalité, les Roms posent des questions universelles. Leur résilience, face à tous les régimes politiques, depuis des siècles, reste un mystère. Mais mieux encore, ils posent les questions de ce temps. Celle des rapports de l’homme à la Terre, à la nature, au travail… Celles de la pérennité des cultures et de la biodiversité humaine. 

Extraits de Roms de France, Roms en France: Le peuple du voyage, Jean-Pierre Dacheux, 2010.
(10 €, boutique LDH) 


Journée internationale des Roms lundi: l’heure n’est pas à la fête


http://www.rromaniday.info/ (site sur lequel on peut entendre l'hymne Gelem Gelem)

lundi 1 avril 2013

L'extrême droite se donne un label bio


L'extrême droite se donne un label bio

(Ceci n'est pas un poisson d'avril!)

Pour faire passer son rejet du métissage et de l'immigration musulmane, une frange de l'extrême droite défend les Amap, le bio et les coopératives agricoles. Un retour très tendance au bon vieux temps qui recycle les vieilles rengaines réactionnaires.


L'extrême droite veut que tout le monde sème. C'est son côté fleur bleue. Sous couvert d'agriculture biologique et de protection de la nature, des militants identitaires en France, franchement néonazis en Allemagne, s’immergent dans la société pour mieux diffuser leurs idées.

Commençons notre balade champêtre dans le sud de l'Allemagne. Bienvenue chez Hans-Gunter Laimer, pantalon vert et chemise à carreaux, implanté en Basse-Bavière. «Quand Laimer organise une journée portes ouvertes dans sa ferme, il y a un groupe de joueurs de flûte, une conteuse et un marché aux puces pour enfants. Un véritable petit paradis bio», raconte la Suddeutsche Zeitung.

C'est chou. Sauf que l'agriculteur a présenté sa candidature aux élections locales sous la bannière du NPD, le parti néonazi présent dans certains Parlements régionaux. «Qu'est ce que mes cornichons ont de différents par rapport à ceux d'un Vert?», demande benoîtement l'exploitant. Lire la suite 

jeudi 28 mars 2013

Marche en Corps à Redon


Les marcheurs contre l'excision en étape à Redon 


17 marcheurs et marcheuses, un noyau dur d'habitants de Quimperlé, faisaient étape vendredi soir, à Redon. Ils ont été accueillis par la Ligue des droits de l'homme et par la chorale Florilège, qui a donné un récital de soutien, à l'hôtel de ville. Les marcheurs de l'association Marche en corps dénoncent l'excision, « une pratique ancestrale liée à la tradition, une coutume, qui n'a rien à voir avec les religions ».
L'association organisatrice est une émanation du comité de jumelage de Quimperlé,cité liée à Nara, ville du Mali, à la frontière mauritanienne. « Une ville où 90 % des petites maliennes sont excisées, entraînant la mort de bébés ou de fillettes, des suites de cette « blessure du féminin », qui provoque aussi, parfois, lors du premier accouchement, le décès du bébé ou de la maman », précisait la présidente des marcheurs, Véronique Sacré.
Cette marche est pleine de symboles. Partie le 9 mars, au lendemain de la Journée de la femme, elle relie Quimperlé à Angers, ville jumelée avec Bamako, en 29 étapes. 29 étapes car c'est le nombre de pays où est pratiquée l'excision.
Chaque année, trois millions de fillettes sont victimes de cette mutilation et rejoignent les 140 millions de femmes excisées dans le monde.