mardi 31 mai 2016

Pourquoi appelle-t-on si souvent les femmes de pouvoir par leur prénom ?


Ministres, journalistes, dirigeantes d'entreprises… Aucun milieu n'échappe à cette habitude d'effacer le nom de famille des femmes, aussi puissantes soient-elles. 

Explications

Cherchez l'erreur dans ce titre, en une du Parisien, lundi 30 mai : "Vanessa remplace Léa chez Ruquier". Les chroniqueuses Léa Salamé et Vanessa Burggraf ont mystérieusement perdu leur nom de famille, tandis que l'animateur Laurent Ruquier conserve son patronyme. Une maladresse ? Non, l'habitude, dans les médias notamment, de nommer les femmes, politiques, journalistes, et plus généralement médiatiques, par leur seul prénom. Comment expliquer cette tendance persistante ? Par sexisme ordinaire. 

Martine (Aubry), Najat (Vallaud-Belkacem), Ségolène (Royal)… Les noms de familles des femmes politiques tendent à disparaître, dans nombre de médias. Sandrine Rousseau, porte-parole d'EELV, appelle cela le "paternalisme bienveillant". Dans un entretien à Libération, l'auteure d'un Manuel de survie à destination des femmes en politique (éd. Les Petits matins), explique qu'appeler une femme politique par son prénom s'inscrit dans cette forme de sexisme qui consiste à complimenter le physique, à juger le style vestimentaire ou à préciser le nombre d'enfants et la situation conjugale des femmes avant de s'intéresser à leur CV. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire