mercredi 20 janvier 2016

Censure d'une oeuvre d'Ernest-Pignon-Ernest

La Ligue des droits de l’Homme se joint au communiqué de l’Aica France

L’Aica France soutient Ernest Pignon-Ernest, Libération et RSF

L’Aica France condamne vigoureusement l’attitude inadmissible de l’ambassade d’Israël à Paris qui a fait pression auprès d’Artcurial pour retirer de la vente, prévue au bénéfice de la liberté d’expression de la presse et des artistes, l’œuvre d’Ernest Pignon-Ernest. Il est honteux qu’Artcurial cède à cette demande illégitime.

L’AICA France soutient l’artiste, Libération et Reporters sans frontières et rappelle qu’en France la liberté d’expression est un droit garanti par de nombreux textes et qu’elle est également garantie par la Convention européenne des droits de l’Homme. L’article 10 regroupe « la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière ».

Avec le soutien de :

-       Cipac
-       Ligue des droits de l’Homme









Ingérence et censure






A deux reprises ces derniers jours, le CRIF et l'ambassade d'Israël sont intervenus de façon grossière pour s'opposer à la liberté d'expression et de création artistique.


Le CRIF en tentant d’obtenir d’Anne Hidalgo la fermeture d’une remarquable installation à la Maison des métallos organisée en partenariat avec MSF, installation qui donnait à voir, entendre et se représenter le quotidien des Palestiniens dans les territoires occupés. Intervention grossière, mais qui est restée heureusement sans effet.


L’ambassade d’Israël en intervenant, et malheureusement en imposant, le retrait d’une œuvre d’Ernest-Pignon-Ernest d’une vente aux enchères organisée par Libération pour soutenir Reporters sans frontières dans leur combat pour la liberté d’expression à travers le monde.
L’œuvre avait l’outrecuidance de suggérer un parallèle entre Marwan Barghouthi, le dirigeant palestinien emprisonné depuis 2002, et Nelson Mandela. Parallèle déjà fait par le journal israélien Haaretz et par de nombreuses personnalités, dont sept prix Nobel de la paix, qui pilotent la campagne internationale pour la libération de Marwan Barghouthi et tous les prisonniers politiques palestiniens.
Il s’agit là d’une ingérence grossière dans les affaires françaises, particulièrement choquante après les cérémonies commémoratives de la tuerie de Charlie hebdo qui furent placées sous la bannière de la liberté d’expression.
On serait en droit d’attendre de la ministre de la culture qu’elle manifeste soutien à la libre création artistique ainsi malmenée par ceux-là mêmes qui font parfois mine de s’en prévaloir.
Taoufiq Tahani, Président de l'Association France Palestine Solidarité (AFPS)

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